Astaghfirullah ou starfoullah : ces quelques syllabes portent un sens profond pour des millions de personnes à travers le monde. Cette expression arabe signifie simplement « je demande pardon à Allah« , mais son impact dans la vie quotidienne des musulmans va bien au-delà de sa traduction littérale.
L’importance de dire astaghfirullah dans notre quotidien
Quand un musulman prononce astaghfirullah, il reconnaît sa nature humaine imparfaite. Nous faisons tous des erreurs. Nous avons tous des moments de faiblesse. Cette formule devient alors un pont entre l’humain et le divin, une façon de renouveler sa connexion avec Allah après s’être égaré.
Le Coran mentionne souvent l’importance de dire starfoullah. Dans la sourate Al-Baqara, on peut notamment lire : « Et implorez le pardon d’Allah, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » Cette invitation d’Allah montre combien cet acte est fondamental dans la tradition islamique. Le pardon n’est pas juste une option, c’est aussi un chemin recommandé par Allah lui-même.
Ce qui surprend beaucoup de gens, c’est que même le prophète Muhammad, considéré comme un modèle de vertu, prononçait astaghfirullah très régulièrement. Selon les hadiths, il demandait pardon jusqu’à 70 fois par jour, voire plus. Il disait souvent à ses compagnons : « Ô gens, repentez-vous à votre Seigneur, car moi, je me repens chaque jour cent fois. » Si lui, avec son statut élevé, ressentait ce besoin constant de demander pardon, cette pratique semble d’autant plus essentielle pour le croyant ordinaire.
L’importance de dire astaghfirullah (starfoullah)
Dire astaghfirullah n’est pas qu’une formule vide. C’est un moment de conscience, une pause dans notre journée pour réfléchir à nos actions. Quand on prononce ces mots, on admet ses erreurs, on exprime son regret sincère, et on s’engage à faire mieux. C’est donc un acte d’humilité qui nous rappelle notre place dans l’univers.
Par ailleurs, cette pratique présente de nombreux bienfaits. D’abord, elle permet d’apaiser sa conscience et de se libérer du poids de la culpabilité. Elle nous encourage aussi à nous améliorer constamment. Chaque astaghfirullah peut devenir un nouveau départ, une opportunité de grandir spirituellement.
Cette expression peut prendre différentes formes. Certains disent simplement astaghfirullah, tandis que d’autres préfèrent des formules plus longues comme « Allahumma-ghfir li » (Ô Allah, pardonne-moi) ou des invocations plus élaborées qui expriment la même intention. L’essentiel reste la sincérité avec laquelle on prononce ces mots.
Dans un monde où l’on nous pousse souvent à nier nos erreurs ou à blâmer les autres, la pratique de l’istighfar (demande de pardon) nous enseigne la responsabilité personnelle. Elle nous invite à regarder nos actions avec honnêteté et à chercher à réparer nos torts.
Le souffle de la rédemption quotidienne
Beaucoup de musulmans intègrent cette expression dans leur quotidien. On la dit après la prière, en se réveillant le matin, avant de dormir, ou spontanément quand on réalise qu’on a fait une erreur. Elle devient comme un réflexe spirituel qui aide à rester sur le droit chemin.
Astaghfirullah nous rappelle aussi une vérité fondamentale : personne n’est parfait, mais tout le monde peut chercher à s’améliorer. Cette acceptation de notre nature imparfaite, combinée à l’effort constant pour progresser, crée un équilibre sain dans notre développement spirituel.
En islam, le pardon divin est toujours à portée de main. Dire astaghfirullah (starfoullah) avec sincérité, c’est frapper à cette porte qui reste toujours ouverte pour ceux qui cherchent la rédemption et la paix intérieure.